sacrée, par des teintes chaudes et à la façade, avec un pointillisme précieux, petites pièces et verres cuits, illustrant son désir de ne pas choquer l’œil dans les architectures anciennes : mes vitraux doivent être un accompagnement raffiné, certes, mais le plus discret possible. Le transept se voulait également discret avec des bas-côtés plus sombres que la haute nef… il ne doit pas étouffer l’architecture mais donner une impression de feu gothique clair… le chœur ne doit pas être trop sombre ni trop froid et les deux étages former un tout. On ne peut à l’heure actuelle avoir une idée du projet de coloration conçu comme un ensemble, d’autant que les verres du chœur prirent à la cuisson une teinte plus vive que prévu, passant du manganèse au violine. La technicité du travail de verrier s’illustre par cette remarque : pour avoir impression palette B choisir densité supérieure à cause luminosité ouest et haute mais B convient parfaitement (et avec des vieux roses). Maurice Rocher s’intéressait à toutes les étapes de la confection du vitrail et choisissait lui-même ses verres chez son verrier Degusseau, en laissant parfois pantois les ouvriers qui ne décelaient pas les nuances ; ils vantaient aussi sa rapidité à peindre les personnages à la grisaille. Les photographies des verrières de l'Abbaye aux Dames de Caen présentées ici sont dues au photographe Denis Krieger dont nous avons découvert les |