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Présentation

Notre-Dame de Sion est l'un des premiers projets importants de Maurice Rocher. Il y manifeste son indépendance vis-à-vis de l'influence des Ateliers d'Art Sacré et de Maurice Denis. La conception des vitraux montre comment Maurice Rocher savait trouver pour chaque architecture une solution appropriée. Ici, la chapelle en béton en forme de coque renversée nécessitait d’être allégée. "Proscrire les claustra en ciment et faire un ensemble de vitraux sous plomb" (correspondance du 25 février 1951). S'il refuse la dalle de verre, Rocher veut travailler les verrières de façon simple : rectangle, carrés, traits obliques, couleurs primaires et symboles lisibles (il s'agit d'un public d'enfants).

Les verriers Otts de Strasbourg exécutent les verrières des bas-côtés mais, comme toujours, l’artiste s’inquiète : "Je tiens à faire la peinture moi-même. En général j’applique la grisaille sur des panneaux montés en plombs provisoires, je pense que dans le cas de ces symboles, je pourrais me contenter de peindre à plat, ce qui diminuerait votre prix de revient".  L'église  étant financée par des dons, les économies sont de mise.  Contrairement à la tradition, il donne son importance au fond de la chapelle: "Je pense qu’il faut centrer l’intérêt artistique des vitraux sur les grandes baies du fond". Il en confie la réalisation à l’atelier Degusseau. Le sculpteur Philippe Kaeppelin qu'il recommande contribue par ses sculptures (Christ, autel, tabernacle, ambon) à la chaleur de cet ensemble.

Mademoiselle Batzner, membre du personnel du collège depuis 1946, rencontrée en 2010 par Fabienne Stahl (ancienne élève du collège et aujourd’hui attachée de conservation du patrimoine), rapporte ses conversations avec Maurice Rocher :

Pour Maurice Rocher, les couleurs sont la grammaire : Blanc = la vie ; Jaune = la gloire ; Vert = l’espérance ; Bleu = la paix ; Rouge = l’amour ; Brun = la terre / le péché.

C’est en ce sens qu’il a composé la grande verrière figurée. Chacune de ses lancettes se décompose en trois parties dans la hauteur : figure au centre / motif symbolique au registre supérieur (H) / saynète liée à la vie du personnage, au registre inférieur (B).

  • Au centre : la Vierge à l’Enfant / H : Temple de Jérusalem + inscription en latin / B : Vision d’Alphonse de Ratisbonne le 20 janvier 1842 (fondateur de l’ordre de Sion).

  • A gauche : Nouveau Testament (inscriptions en grec)

-          Saint Paul / H : Saint-Pierre et Saint-Paul hors-les-murs à Rome + glaive de la vérité / B : Conversion sur la route de Damas

-          Saint Jean (à gauche de Marie) / H : ses attributs classiques / B : Samaritaine. Inscription « JA » : Jean Auberger, donateur

  • A droite : Ancien Testament (inscriptions en hébreu)

-          Moïse et la Loi / B : Veau d’or

-          Ezéchiel (pour évoquer les Prophètes) / H : 1e vision de l’eau qui sort du temple / B : 2e vision : Cadavres des soldats

Auréoles carrées, pour évoquer la terre : ils sont saints, mais ils sont encore avec nous.

Les photographies de la chapelle et des vitraux présentées sur cette page ont été réalisées par Fabienne Stahl en 2010 et Denis Krieger en 2015.


 

 

 

 

Nef, vue vers l'entrée

 

Nef, vue vers le choeur

 

Bas-côté gauche

 

Salle Saint-Jean

La grande verrière (ensemble)

 

 

La grande verrière (détails)

 

 

 

Les baies des bas-côtés

 

 


 

 

 

 

 


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