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Présentation

La chapelle de l’abbaye bénédictine Sainte Anne de Kergonan, réalisée selon les plans d’un moine de la communauté, comporte d’imposants contreforts intérieurs soutenant une toiture en bois et béton qui donnent à l’édifice un aspect austère. Le clocher en flèche, au fond de l’église, forme un puits de lumière qui éclaire l’autel et crée une trouée dans cet espace un peu sombre.

Le chœur s’orne de vitraux qui délimitent les murs de la toiture, douze verrières en frise de chaque côté, aux motifs libres arrondis (rares chez Maurice Rocher) et aux coloris subtils : rouge, violet, jaune, gris sur fond bleutés ; ils se prolongent dans la nef sans tenir compte la séparation nef-chœur pour signifier que clercs et fidèles forment un même peuple. Dans la basse nef, deux autres ensembles de vitraux accolés deux à deux arborent des teintes plus froides et des découpes plus carrées. Les tons violine-rouge, rouge-brun, jaune-brun, ou violet-vert, sont subtils et les motifs inversés et répétés selon un schéma ABCDBA qui crée une harmonie symétrique ; il s’agissait aussi d’un moindre coût.

Chez Rocher, les espaces sont toujours symboliques : le chœur est glorieux, la nef sévère… comme évoquant le paradis et le purgatoire. L’allée latérale réservée aux moines, dans la clôture, comporte six petits vitraux répétés eux aussi en BACDBA. La verrière de la façade totalement remplie et peinte est, elle, figurative avec Sainte Anne et la Vierge, entourées de Moïse et de David, revêtus de tuniques bleu ou rouge, blanche pour la petite Marie. Dans la chapelle latérale, la Vierge est entourée d’anges aux ailes repliées et il y a dans le vestibule un petit vitrail carré avec un ange, Maurice Rocher n’oubliant jamais d’instruire…

Cette œuvre réalisée en 1970 est un travail de la maturité où l’artiste s’est laissé aller à son inspiration, ce qu’il n’aurait peut-être pas osé faire plus tôt. Elle fait suite aux vitraux de l’abbaye de Landevennec réalisés en 1966 (même architecte qu’à Saint-Louis de Brest) où l’on trouve le même parti, sans figuration. La commande fut due au père Henri de Laborde, de Solesmes, ami et collaborateur du peintre qui lui avait écrit une fois : vous savez bien que je vous fais une entière confiance !

Nos remerciements à Christophe Koroma qui a réalisé en 2015 les photos des verrières de la nef et du vitrail du vestibule présentées dans cette page.

 

 

 

Verrières hautes de la nef et du chœur

 

 

Transept sud

 

Sainte Anne

 

 

  

Vestibule

 

 

Clôture

 

 

 

 

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